Alors qu’il est né à Caen et qu’il y vit, Renaud Tarlet a enregistré un album à Marseille parce qu’il ne fait rien comme tout le monde. Les textes portent ce contexte marseillais, avec ici une référence au drame de la rue d’Aubagne, là à la mort tragique de Zineb Redouane (cherchez, vous trouverez…)
“Or dont on fait des rêves,” voilà un titre atypique pour un album qui ne l’est pas moins, et dont le sens même semble ambigu. Car tout ici est écrit au plus près possible du premier jet et du fil de la plume, à l’encre des instants, des visions, des espoirs, des élans et des rages.
L’auteur-compositeur-interprète (avec l’intervention de Jearc dans quelques compositions où il est fort justement crédité) a été guidé par un besoin viscéral de faire vivre et de donner forme à un univers poétique et musical à part, sans concession, où on s’égare vite à première écoute (il se passe beaucoup de choses…) mais où on prend ses marques à mesure qu’on y voyage, comme dans une contrée qu’on aurait pris la résolution d’explorer, bâton de pèlerin à la main.
Cet opus musarde entre les styles, avec toujours cependant une unité qu’on qualifiera d’onirique.
Album qui s’ouvre sur un espace sonore et se ferme de la même manière sur un solo épique de Laurent Alexandre, il “ne veut pas laisser voir ses dessous” pour reprendre une formule de Nietzsche à propos de la vérité. C’est un morceau de planète, une porte dimensionnelle sonore vers un monde sorti d’une drôle de caboche, qui s’offrira à qui y consacrera du temps et de la curiosité.
Puissent, munis de leur tamis et de leur outils, tous les chercheurs d’or dont on fait des rêves y trouver la fortune d’une évasion loin des barrières et des sentiers battus…
L’EQUIPAGE :
Jearc : Direction artistique, co-compositeur (Or dont on fait des rêves; Aphrodite; Liberté, le droit de bien se la fermer et Brûlés), enregistrement, mixage et mastering au Local 54 Studio, basse sur les Chrysanthèmes et Peuple du vide, un clavier sur Aphrodite (contact : local54studio@free.fr)
Vincent Sermonne : Batterie, basse sur Aphrodite
John Mc Elhone : Basse sur Brûlés
Laurent Alexandre : Clavier bruitiste sur Liberté, le droit de bien se la fermer; solo final des Rivières
Natalia Rodríguez-Alexandre : Chœurs sur Liberté, le droit de bien se la fermer et Ravages
Sophiane Louaïl : Visuels et conception visuelle de l’album (contact: sophiane.louail@gmail.com)
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